La délégation tunisienne reflète assurément les forces vives du sport tunisien.
Paris ! La capitale française se prépare à accueillir les JO mais les problèmes politiques que vit la France, ces derniers temps, donnent l’impression que les Français ont d’autres préoccupations.
Leurs médias sont pleins de déclarations qui fusent de toutes parts et c’est un pays obligé de vivre ces circonstances exceptionnelles que trouveront les centaines de milliers d’athlètes, de visiteurs, de spectateurs qui seront en fin de compte heureux d’avoir vécu une édition particulièrement importante, organisée dans le pays de Pierre de Coubertin, rénovateur des JO.
Ces JO seront exceptionnels, parce qu’il y a 100 ans, le 5 juillet 1924, avait eu lieu la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques de Paris au stade olympique de Colombes. C’était alors le début de la 7e édition des JO d’été de l’ère moderne.
Ces JO seront exceptionnels également, parce que c’est la première fois que le CIO permet à un pays, dont les dirigeants sont accusés de crimes de guerre, de participer à cet événement planétaire.
On arrive enfin à l’ère de l’intelligence artificielle qui a envahi tous les domaines. C’est ainsi que le géant américain «Salesforce» se propose d’accompagner tous les athlètes de haut niveau avant et après leurs carrières.
Reconversion de carrières. Cela nous met en présence de deux mondes dont chacun veut prouver le contraire de ce que l’autre affirme.
Salesforce, qui a lancé son programme l’année dernière, collabore étroitement avec les athlètes de haut niveau. En plus des outils qu’il met à leur disposition, il propose aux sportifs olympiques et paralympiques des programmes de reconversion de carrière. Les métiers numériques figurent, bien entendu, au premier plan.
Si nous avons abordé ce sujet, c’est tout simplement pour éveiller ceux qui sont parties prenantes dans cette reconversion qui intéresse nombre de nos représentants et inciter ceux qui sont censés être le trait d’union pour la concrétisation de ce projet.
De toute évidence, il y a certainement quelque chose d’intéressant dans ce programme qui est parrainé par Daniel Narcisse — légende française du handball — et compte à ce jour une trentaine d’athlètes, neuf ambassadeurs, dont sept participent aux Jeux olympiques de Paris 2024. Le programme est soutenu par l’Agence nationale du sport, la Fondation du sport français et Paris 2024. Revenons sur terre et voyons ce que nous pourrions attendre de notre jeune délégation.
Les forces vives
Comme déjà signalé, la délégation tunisienne reflète assurément les forces vives du sport tunisien. Ce sport qui vibre pour le football et pour les autres sports collectifs, mais qui éclabousse de toute sa grandeur les sports individuels et de combat.
C’est d’ailleurs grâce au sport individuel que le sport tunisien a enlevé sa première médaille. Mohamed Gammoudi a été le premier médaillé olympique tunisien. En consultant les horaires des compétitions de ce jour mémorable, c’est bien Gammoudi qui a concouru l’après-midi qui devance notre regretté ami et champion Habib Guelhia qui a combattu en soirée. Une précision tout à fait chronologique, de ces événements inoubliables pour le sport tunisien, mais ces deux champions ont, non pas seulement, conquis des médailles, mais aussi les cœurs de tous ceux qui les ont connus.
Les coulisses des JO
Ceci dit, ce sont nos jeunes combattants qui seront suivis de près. De très près, surtout par leurs adversaires et par ceux qui agiront dans les coulisses. Les JO ont beau être de ces événements importants où l’amitié et l’humanisme sont de rigueur, exaltés et glorifiés, les coulisses demeurent des endroits où tout peut avoir lieu. Nous nous souvenons comment on a tout fait pour démolir notre Sadok Omrane à Rome. Tout peut donc arriver et la méfiance sera de rigueur.
Un regret, l’absence de Ayoub Hafnaoui, celui qui aurait pu nous valoir au moins deux à trois médailles. Des regrets, mais un espoir certain de voir éclore d’autres jeunes, dans ce gisement de champions qu’est la natation.
Pour les autres disciplines, tout demeure possible et nos représentants, habitués à ce genre de défis, sont en mesure de se comporter de manière honorable et digne.